TITRE: ETUDE SUR LES IMPACTS DE L’UTILISATION DES ENGINS EXPLOSIFS IMPROVISES SUR LES POPULATIONS CIVILES VIVANT DANS LA REGION DU LIPTAKO-GOURMA AU BURKINA
Le présent appel cible le Burkina Faso et le Niger. Au cours des 25 dernières années, le Sahel a attiré à l’échelle internationale beaucoup d’attention sur le plan scientifique et politique en raison, entre autres, de la gravité et de l’ampleur des problèmes de sécurité ; de la propagation des armes légères et de petit calibre ; de l’augmentation de la criminalité organisée et des réseaux criminels ; enfin, de la multiplication de groupes armés non étatiques. Parmi les pays touchés, on note le Niger et le Burkina Faso. En effet, d’après le rapport annuel du Landmine Monitor, le Burkina Faso, le Tchad, la RCA, la RDC, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria et le Sénégal ont déclaré des victimes de mines (incluant les EEI) et de restes explosifs de guerre en 2020
[1]. Le nombre de ces victimes est nettement plus élevé au sein de la population civile parmi laquelle les femmes et les enfants. Face à cette situation, il convient de documenter l’impact de ces divers engins sur les civils afin de contribuer à la recherche de solutions adaptées pour protéger les populations civiles affectées.
Plus particulièrement, le présent appel cible la région du Liptako-Gourma, qui s’étend sur la zone sud-ouest du Niger, Nord-est du Burkina Faso et Sud du Mali. Cette zone fait face à une recrudescente des conflits armés et de la violence, qui a aggravé la vulnérabilité des populations locales, déjà affectées par le changement climatique et à la sécheresse. Les attaques perpétrées par des Groupes Armés provoquent des déplacements massifs et fréquents de population, mettant en péril la cohésion sociale. Selon l’Institute for Security Studies (ISS), la région du Liptako-Gourma constituerait même l’épicentre de la crise au Sahel, et fait l’objet d’une attention particulière notamment pour les pays constituants le G5 Sahel (Niger, Burkina Faso, Mali, Tchad et Mauritanie) [
2].
La hausse croissante du recours aux engins explosifs improvisés (EEI) dans la zone du Liptako-Gourma affecte de plus en plus les populations civiles vivant dans la région
[3]. Bien que les cibles des poses d’EEI semblent être pour la plupart les acteurs aux conflits et les membres des structures gouvernementales, les civils sont lourdement impactés en conséquence. La présence de ces engins bloque l’accès aux moyens d’existence des populations locales et affectent l’acheminement de l’aide humanitaire, en plus d’entraver le processus de retour des populations réfugiées et déplacées.
L’équipe de recherche retenue devra examiner:
L’équipe de recherche retenue devra aussi dresser
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La cartographie des villages et localités impactés
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La cartographie des accidents et incidents
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Un état, le plus détaillé possible, des victimes des accidents liés aux engins explosifs en général et des EEI en particulier
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Objectif Spécifique
Les analyses produites devront prendre en compte les différentes composantes énumérées ci-dessous :
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Les instruments de la violence, et plus particulièrement les types d’engins explosifs utilisés ;
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La typologie des EEI utilisés ;
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Les catégories de personnes impactées ;
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Les activités bloquées par la présence des EEI ;
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L’impact de l’utilisation des EEI sur les populations civiles en général ;
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L’impact de l’emploi des EEI sur les populations civiles vulnérables telles que les femmes, les enfants, les personnes âgées, personnes handicapées, les personnes migrantes, les personnes déplacées internes et les personnes réfugiées ;
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L’impact de l’utilisation des EEI sur l’économie et le développement des Etats ;
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L’évolution de l’emploi des EEI ;
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La problématique posée des EEI sur l’aide humanitaire au Niger et au Burkina Faso dans la région du Liptako-Gourma ;
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Les alternatives de résilience développées par les communautés face à la menace EEI.
MODALITES DE SOUMISSION DES CANDIDATURES
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Date butoir de candidature: 14/09/2023
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Eléments à fournir :
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CV de tous les membres de l’équipe de recherche ;
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Publications similaires produites par l’équipe de chercheurs – Sur la thématique et/ou dans la région (au moins une publication par chercheur) ;
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Certificats de bonne fin d’exécution de consultances ou recherches / lettres de références de travaux passés dans le domaine demandé ;
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Proposition de projet et méthodologie complète ;
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Un chronogramme d’activités;
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Un budget succinct détaillant les frais de prestation intellectuelle et les frais annexes (logistiques, déplacements, hébergements, etc.)
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Destinataire et mode d’envoi : La soumission des propositions devra se faire au plus tard le 14 septembre 2023 à 22h59 GMT à l’adresse mail ci-après : appel-offre@benin.hi.org. Seuls les dossiers complets seront évalués.