Contexte et enjeux du poste:
Humanité & Inclusion est une organisation de solidarité internationale indépendante et impartiale, qui intervient dans' les situations de pauvreté et d'exclusion, de conflits et de catastrophes. Œuvrant aux côtés des personnes handicapées et des populations vulnérables, elle agit et témoigne, pour répondre à leurs besoins essentiels, pour améliorer leurs conditions de vie et promouvoir le respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux. HI est présente dans plus de 55 pays. Pour plus d'information sur l'association: http://www.hi.org
Le programme Sahel-Atlantique (SAHA) de HI a comme aire géographique le Burkina Faso, le Niger, le Togo et le Bénin.
Le Sahel central est confronté à une grave crise humanitaire et de protection, particulièrement dans les régions du Lac Tchad (Nigéria, Niger, Tchad, Cameroun) et du Liptako Gourma (zone dite des « trois frontières », Mali, Niger, Burkina Faso): La contagion de la crise sahélienne au Burkina Faso représente un facteur de régionalisation de la violence vers le pays côtiers, ce dernier constituant le dernier « verrou » entre le sahel et le golfe de Guinée.
Afin de renforcer sa réponse d'urgence, HI recrute un Spécialiste Moyen d'existence (HIF) basé(e) à Ouagadougou pour contribuer à la mise en œuvre de la stratégie HI au Burkina;
Missions:
• Contribuer, en accompagnant et en appuyant les équipes opérationnelles, au développement et à la mise en œuvre du mandat et de la stratégie d'Humanité & Inclusion. Veiller à l'optimisation de la qualité et de l'impact des projets mis en œuvre dans le ou les pays, par le biais d'un système de délégation et de mécanismes de contrôle appropriés.
• Sous la responsabilité de la Responsable de l'Unité technique régional (basée à Ouagadougou), le/la Spécialiste Moyens d'existence et insertion socioéconomique contribue de manière Générale à la mise en œuvre du mandat et da la stratégie à 10 ans d'Humanité-& Inclusion. Il/elle veille à l'optimisation de la qualité et de l'impact des projets dans son domaine d'intervention développés et mis en œuvre dans les pays ciblés, par le biais de mécanismes de contrôle appropriés. Il partage avec tous les autres responsables HI, la charge d'une gestion saine et d'un bon fonctionnement de l'organisation globale, par le biais de changements de paradigme.
De manière spécifique Il/elle aura notamment la charge d'appuyer techniquement le projet RECOSA (financé par l'Union Européenne) :
• projet de renforcement de la résilience et de la cohésion sociale des populations vulnérables des régions transfrontalières du Burkina Faso (région du Sahel) et du Niger (région de Tillabéri). Cela comprend la contribution au développement, à la mise en œuvre et au suivi technique du projet RECOSA au Niger et au Burkina Faso dans le domaine de la résilience:
• coaching sur la gestion des moyens d'existence par les ménages, analyses de vulnérabilités et capacités au niveau village, études de marché, approche graduation, insertion socioéconomique, gouvernance locale.
Le projet RECOSA a débuté en 2020 et doit s'achever en décembre 2023. Le projet combine des activités ayant un impact sur les différentes dimensions qui touchent la résilience des ménages, ainsi que des mécanismes communautaires de stabilisation face à des mutations rapides et profondes, opérées dans la fracture sociale et politique. Il s'agit d'une approche intégrée mise en œuvre par un consortium d’organisations internationales et locales….
(Vétérinaires Sans Frontières Belgique, Croix Rouge Burkinabè, Croix Rouge Espagnole, Médecins du Monde Espagne et Association Nodde Nooto), dans des zones où d'autres projets ont déjà été menés par ces organisations, qui ont un ancrage communautaire et une connaissance forte du contexte et des acteurs étatiques et non étatiques existants. Les différentes expertises des partenaires convergent et se complètent avec des approches communes qui permettent des synergies à trois niveaux :
Les services sociaux de base, la communauté et le ménage. " ne s'agit pas d'activités en silos ou d'expertises déconnectées, mais des convergences d'acteurs spécialisés sur une conception commune de l'impact recherché pour produire du changement positif durable, avec un esprit d'harmonisation d'outils de suivi, de capitalisation et de renforcement des capacités, en s'alignant autour des politiques et programmes nationaux. Ainsi, l'action s'intègre aux dynamiques de résilience nationales (y compris la protection sociale) et le consortium adopte une stratégie commune de communication auprès des bénéficiaires et d'autres acteurs.
La logique d'intervention proposée est basée sur cinq résultats: le résultat 1, centré sur l'approche filets sociaux, vise à assurer une couverture des besoins les plus essentiels
(Notamment en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle), en lien avec la protection sociale des ménages les plus vulnérables et la protection des actifs productifs transférés (résultat 3), destinés à générer des revenus et permettre au ménage (j'améliorer sa situation socio-économique.
Le résultat 2, dans le domaine de la santé, l'hygiène et l'assainissement, s'adresse aux causes profondes de la malnutrition liées aux questions de genre et à la santé des populations les plus vulnérables et exposées aux maladies. Le résultat 3, axé sur la résilience à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations agricoles et pastorales, cherche à renforcer les moyens d'existence locaux afin que les communautés et les ménages soient acteurs 'de leur propre développement en créant des opportunités économiques variées et durables. La stratégie pour atteindre ce résultat est le modèle de progression (graduation model), qui comprend une combinaison d'actions basées sur des transferts d'actifs destinés à augmenter les capitaux productifs du ménage, avec un accompagnement et une mise en place des mécanismes pour améliorer la capacité d'épargne des bénéficiaires et leur autonomisation économique. Le but de ce modèle est d'amener les ménages les plus pauvres vers une sortie progressive de la situation d’extrême pauvreté et vers l’insertion économique partant de leur environnement socio-économique.
En plus des transferts non productifs (filets Sociaux) et productifs (récheptelisation, semences améliorées, AGR), cette approche intègre aussi le renforcement des capacités, un accompagnement technique et la mise en place des dynamiques communautaires permettant une plus grande durabilité des actions: travaux HIMO sur des infrastructures et équipements de production, mise en place des systèmes communautaires d'appui, comme les auxiliaires d'élevage ou les coaches endogènes, actions pour améliorer les chaînes de valeur. La caractéristique la plus originale de ce volet est le système coaching, où la personne s'inscrit au cœur de son environnement personnel et communautaire pour en faire un tremplin. Le résultat 4 est axé sur le développement local, afin de renforcer les compétences des services communaux, mais aussi la participation de la société civile à la gouvernance locale, à travers la dynamisation des cadres d'échange et les mécanismes de redevabilité citoyenne, ainsi que la prise en compte des plus vulnérables. Enfin, le résultat 5 vise l'amélioration de la cohésion sociale, la prévention et la gestion des conflits dans les zones d'intervention.