Le PNUD s’engage à recruter un personnel divers en termes de genre, de nationalité et de culture. Nous encourageons de même les personnes issues des minorités ethniques, des communautés autochtones ou handicapées à postuler. Toutes les candidatures seront traitées dans la plus stricte confidentialité.
Le PNUD ne tolère pas l’exploitation et / ou les atteintes sexuelles, ni aucune forme de harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, et / ou toutes formes de discrimination. Tous/tes les candidats/tes selectectionnes /ées devront ainsi se soumettre à de rigoureuses vérifications relatives aux références fournies ainsi qu’à leurs antécédents.
DESCRIPTION DU CONTEXTE
La zone dite des « trois frontières » du Burkina Faso, du Mali et du Niger, appelée région du Liptako-Gourma, est devenue ces dernières années l'épicentre de l'escalade de la violence qui sévit au Sahel. Dans la région en général et au Burkina Faso en particulier, les moteurs du conflit comprennent un mélange complexe de griefs politiques, d'idéologies jihadistes, de concurrence pour les ressources naturelles, de protection des intérêts liés à une criminalité organisée transfrontalière très répandue, de conflits inter et intra-communautaires pour le pouvoir et l'influence, etc. Les auteurs de ces violences comprennent plusieurs groupes extrémistes violents, des mouvements politiques armés, des groupes criminels, des groupes d'autodéfense et des milices ainsi que des forces militaires nationales et internationales. Certains de ces groupes coopèrent également, ouvertement ou tacitement, autour d'intérêts communs. Les données de la base de données ACLED montrent que les décès signalés pour le premier semestre 2020 représentent 90 % du décompte annuel (complet) de 2019 pour l'ensemble du Sahel (occidental), dont la plupart ont eu lieu dans la région du Liptako-Gourma. C'est dans ce contexte que les acteurs nationaux, régionaux et internationaux se sont de plus en plus mobilisés dans les domaines de la sécurité, du développement et de l'aide humanitaire au Burkina Faso afin d’endiguer la violence, protéger les civils, répondre aux besoins humanitaires et créer les conditions nécessaires au retour à une gouvernance et à un développement pacifique, en particulier dans des régions du pays où la présence de l’Etat est actuellement fortement limitée par l’instabilité issue de cette crise régionale. Récemment, la communauté internationale, y compris l'UE et l'UA, a annoncé le renforcement des efforts militaires ainsi que des initiatives indispensables pour améliorer la coordination et la coopération entre les acteurs de la sécurité et les acteurs civils afin de s'assurer qu'une action militaire tactiquement réussie est soutenue par une capacité nationale et régionale pour assurer un retour à une sécurité contrôlée par l'État et dirigée par des civils, un renforcement de la présence de l'État, un accès aux services sociaux et un soutien aux moyens de subsistance locaux, avec l'objectif général de réduire ou d'éliminer la violence, d'instaurer la confiance et d'établir les conditions préalables pour s'attaquer aux causes profondes du conflit et aux griefs politiques dans les régions les plus affectés par la crise. Dans ce contexte, le PNUD considère opportun de mettre en œuvre son approche de la stabilisation, comprise comme un soutien à la période de transition entre un conflit violent et un redressement rapide post-conflit, en s'appuyant sur son expérience au Moyen-Orient et actuellement dans le bassin du lac Tchad. Dans le même temps, et compte tenu de l'évolution rapide du contexte, le PNUD vise à faire le point sur le paysage complexe des acteurs et des facteurs de conflit au Burkina Faso afin de formuler une proposition de valeur dans les cadres stratégiques et programmatiques émergents pour le pays, en étroite consultation et coordination avec les autres acteurs sur le terrain. C’est dans le cadre de cet effort, et sur la base d'une demande formelle que le bureau pays du PNUD au Burkina Faso soutiendra l'Autorité du Liptako-Gourma dans le processus de mise en œuvre de la Facilité. Une coordination et une coopération étroites avec les forces de sécurité, y compris les militaires, ainsi que le soutien au dialogue politico-militaire seront essentiels à une stabilisation réussie. En effet, de ces aspects dépendent la protection fournie par les forces de sécurité pour pouvoir mettre en œuvre des interventions de redressement rapide et de renforcement de la confiance dans les zones touchées et également à soutenir la transition d'une sécurité militaire à une sécurité civile. C’est dans l’optique de renforcer la dimension sécuritaire de la Facilité que le PNUD a décidé de se doter d’un(e) Expert(e) national(e) en sécurité et coordination civilo-militaire (SCCM). Sous la direction globale du Représentants Résident, la supervision directe du/de la Spécialiste en Stabilisation, l’Expert (e) national(e) en SCCM aura les responsabilités axées sur la mise en place des conditions de sécurité favorables à la mise en œuvre des activités et ce, sur la base d’un Plan de sureté et de sécurité qui sera conjointement conçu et mis en œuvre à travers les activités, par les forces de sécurité nationales et l’ Expert national(e) en SCCM, en coordination de toutes les autres parties prenantes. L’Expert(e) national(e) en SCCM travaillera en étroite collaboration non seulement avec le Conseiller en sécurité régional (basé au bureau régional du PNUD à Dakar), mais également avec le Conseiller principal en SCCM. A ce titre, il bénéficiera des mécanismes et plans développés et mis en place par le programme de stabilisation, ainsi que les documents de référence mis à sa disposition par ce dernier.